L'odeur de la frustration.
Une odeur âcre dans ma chambre règne. Une odeur pestilentielle qui tout en moi s’imprègne.
L’odeur de la frustration s’entête, scrupuleuse gardienne de ma geôle. Cette odeur aux relents de cigarettes, et aux arrières goûts d’alcool. Cette odeur qui bouche tous mes pores ; une odeur aux relents de mort. Elle laisse sur ma peau de futures stigmates, et promet à mes maux des cancers adéquates. Elle ronge tout mon être, explore mes poumons ; se joue de mon mal-être, me noie sous le goudron. Elle écoute mes peurs, pour mieux les attiser ; anime la douleur, paralyse mes pensées. La brume qui envahie ma tête est semblable à sa fumée opaque ; hypocritement douillette, elle me fait toxicomaniaque.
Dans ces méandres noires et vaporeuses, je cherche une sortie. Une pensée douce et chaleureuse, pour éclairer ma maladie. Et je ne veux pas de briquet, ce n’est pas ce feu qu’il me faut. Pas de tabac, pas de cachets ; mais une étreinte pour étouffer le fléau.