Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'écume des rêves
14 juin 2022

Monde nouveau

[Voyages]

Dans les boyaux noirs de la terre.

Des milliers de Parisiens errent.

 

Les trains fendent la lumière, se fondent dans le vent.

 

Les cris stridents de la technologie percent nos yeux.

 

Plongés dans le temps, je suis hors de la vie.

 

[Série et espoirs d'un soir]

La lumière des écrans a infiltré mes yeux. L’espoir de quelques personnages a rendu obsolète le désespoir. Le cœur grandit, le mental aussi, et le cœur de fer aspire mon énergie. Je dois dormir même si je n’ai pas fais ni finis tout ce que je pensais achever aujourd’hui. Je change mes esprits peut-être à tort, sûrement à tort pour mes études, mais à bien pour mon imagination. Et je ne sais même plus ce qui m’importe le plus aujourd’hui et pour demain. Je sais mais je n’étais pas assez mature pour l’admettre. Je dois grandir avant de d’agir. J’ai grandis, j’agis. CRESCO ERGO AGO.

 

[Monde nouveau]

Nous sommes tombés dans l'abysse de la technologie. Au pays des horreurs, je tombe continuellement. Jamais ne cesse le saut ni la chute. Je chute tous les jours. Le matin je saute, la journée je chute, le soir je m'éclate un pallier plus bas. Et la petite se lance, toujours plus bas. Alice au pays des malheurs, non ce n'est pas mon heure. C'est l'heure des adultes et des changements. Ce n'est plus l'heure des enfants. Ils grandissent et l'adolescence arrache mes illusions. Je le vois, je les vois pour la première fois. Chaque jours je les redécouvre, ces modèles changeants, les parents. Et la migraine assaille, la tête se cogne contre les murs, les larmes s'écrasent sur le sol. Je ne vois plus, je ne respire plus, j'écoute des chants et je m'écoeure en patience. J'ai de la patience, beaucoup, quand il s'agit de se faire du mal. Quand il s'agit de les voir se battre, de recueillir leurs larmes, je m'effondre. Je n'efface plus les mots, je les crache je les avoue j'en pleure. Ces mots bloqués dans la gorges, ces pensées informes. Les paroles des autres ont trouvés mes mots. Mes mots sont absents, je vole les mots des chants. « There is no place like home. » « If I could buy forever at a price, I would buy it twice. » « Weep the way back to my birth. »

Des plaintes sans noms, sans voix sans son. Des mots muets car le destinataire y est sourd. Il ne répond ni aux questions, il laisse l'enfant tomber dans l'abîme, il l'en responsabilise. « Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. » Il vend un bonheur factice et superficiel dont on se passerait bien, qui a paralysé mes mains, qui a tordu mes boyaux, qui les tord encore. Et un goût amer reste au creux de mon coeur, il intercepte mes mots, il en fait des maux, il me les envoie plus hauts, le cerveau reçoit et applique, je me noie. Le monstre mobilise toute mon énergie à la contorsion. La nausée et les maux, ils restent coincés, bloqués, accumulés. Les bras du monstres ont percé mon dos, cette deuxième paire enserre mon cou, maintient mes yeux ouverts, délabre mes intestins et je geins. Je suis son Arlequin, mes expressions sont figées. Ce ne sont plus les miennes, le contrôle s”est envolé, je perds pieds. Mes mots n”ont plus de sens, plus d'importance.

« J'ai pas envi de déménager. »

Publicité
Publicité
Commentaires
L'écume des rêves
  • Nos mots dansent. Leurs pas dessinent un océan de pensées, leurs chorégraphies sont l'aboutissement de vagues de réflexion et de sentiments. Nos mots dansent. Les miens sont l'écume de mes rêves.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité